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de pétronille 31 janvier, 2013 orientation de carrière classé dans : paroles de schtroumpfs — pétronille @ 21:51 ce jour-là, à la lecture du poème composé à l’école, la plupart des mamans ont eu le regard attendri devant tant d’imagination et de rêve. côté filles, ça donnait : si j’étais une étoile, si j’étais une fleur, si j’étais une danseuse… dans la catégorie p’tits lulus de neuf ans, on changeait un peu de registre : si j’étais un superhéros, si j’étais un loup, si j’étais pilote automobile. en 2, 3 ou 4 versets. en version darwin, vous avez eu droit à : si j’étais un proton je serais trop mignon et je tournerais en rond dans le collisionneur de hadrons simple, clair, concis. bon, il a fallu admettre que vous n’aviez pas engendré le nouvel arthur rimbaud. vous entrevoyez plutôt une version future de votre loustic, attifé d’une blouse blanche et les cheveux en pétard, devant un écran d’ordinateur illisible pour quiconque à part une poignée d’illuminés. trois ans plus tard… darwin a grandi, autre école, autre devoir : à partir d’une phrase donnée, inventez un dialogue en alternant discours direct et discours indirect. et ça commence par « le jeune pierre saisit la pelle d’un air décidé… » darwin rédige donc un édifiant dialogue d’une bonne quinzaine de répliques entre le jeune pierre et sa mère, d’où il ressort que pierre s’est coupé (oui, avec la pelle) et demande un pansement, que sa génitrice, après moult exclamations et recherches, ne trouve pas, mais, pragmatique, elle suggère d’aller en chercher chez le voisin. hum. a la réflexion, de tous nouveaux horizons sont en train de s’ouvrir : une page et demi pour poser un pansement sur un doigt coupé par un objet même pas tranchant, il a devant lui une belle carrière de politicien. 2 commentaires -- 28 juin, 2010 la métempsycose, c’est ingrat classé dans : paroles de schtroumpfs — pétronille @ 20:45 - » maman, tu crois à la réincarnation? » cette question banale est évidemment posée à l’heure du coucher, tous les prétextes étant bons à saisir pour retarder le moment fatidique. - « tu sais ce que je crois moi? » vous vous disiez aussi qu’il était étonnant que votre puce n’ait pas un avis sur la question. « que d’abord j’ai été une amibe, puis un poisson, puis un dinosaure, un mammouth, un homme préhistorique, une déesse grecque (rien que ça!)… ah non, et puis aussi un lynx, à l’époque des premiers mammifères. » pause. « sauf que je ne m’en souviens pas très bien. » l’air grave : « et je me demande bien à quoi je pourrai ressembler dans ma prochaine vie ». vous aussi, sauf que vous n’êtes pas particulièrement pressée de le découvrir. lancée, votre puce poursuit : « parce que tu vois, si je le savais, je pourrais me préparer. par exemple, je pourrais tout apprendre maintenant, et dans la prochaine vie, je n’aurais plus besoin d’aller à l’école et je ferais tout de suite quelque chose qui me plaît » (dresseuse de chevaux, au hasard, ndlr) amusée, vous lui demandez ce qu’elle a souhaité être dans sa dernière incarnation pour devenir monette aujourd’hui, ce à quoi votre chipie répond d’un ton coquin : « je ne sais pas…peut-être que c’est une punition ». au temps pour vos talents maternels… 4 commentaires -- 31 mai, 2010 joker classé dans : tout et rien — pétronille @ 21:06 non, vous n’êtes pas une joueuse invétérée. mais vous et votre dévouement maternel vous êtes inspirés des jeux de cartes pour concocter à chaque anniversaire de la chair de votre chair des petits billets à brandir comme un joker, chacun étant par définition utilisable une seule fois, non-cumulable avec un autre dans la même journée et valable pile 12 mois. tout d’abord le joker pour ne pas prendre sa douche, un franc succès, généralement utilisé le même soir. pourquoi les moins de dix ans sont-ils toujours aussi réfractaires à l’eau ?? suivi de près par le carton « pour ne pas ranger sa chambre », lui-même talonné par son comparse « ne pas aller faire les courses ». voilà pour le tiercé gagnant. suivent les petits frères : bon pour un repas au mac-chose (limitons les dégâts), ne rien faire le dimanche (ça fait du bien à tout le monde), dormir avec sa môman (histoire de passer tout de même 363 nuits tranquilles par an), regarder la télé un soir (créer l’exception pour ne pas qu’elle se répète), aller à la piscine en hiver (brrrrrr, évitons autant que possible), lire le soir jusqu’à épuisement du sujet (entendre : permettre à monette de dormir à 23h passées…) et autres joyeusetés variant selon l’âge et le caractère du chérubin (ainsi que votre humeur du moment – de purs instants de créativité insouciante). cette année, vous avez été gâtée vous aussi. il faut dire que cumuler fête des mères et anniversaire à peu près à la même période, c’est tendre la perche pour se faire battre, ce qui n’a pas manqué d’arriver. vous avez fait des émules et avez donc eu droit à votre tiercé gagnant à vous, soigneusement dessiné et découpé de la main de monette : joker pour qu’elle fasse la vaisselle (à la place du lave-vaisselle), joker pour qu’elle fasse la cuisine (repas entièrement sucré) et le nec plus ultra : le « joker pour quon te laisse une soirée tranquil » (sic). c’est là, tout à coup, que vous avez réalisé la signification tragique du mot « une ». au secours ! 4 commentaires -- 20 septembre, 2009 français rénové classé dans : paroles de schtroumpfs — pétronille @ 18:39 darwin grandit, et pré-adolescence oblige, s’en voudrait de jouer encore à des jeux « de bébé ». avec les copains, à la récré, il fait des trucs de grand, des activités de mec, viriles et tout, telles que jouer au foot. en ce début d’année scolaire toutefois, une nouvelle activité semble d’emblée s’être imposée. c’est ainsi qu’un soir, en préparant le dîner, vous demandez innocemment à darwin s’il s’est bien amusé à l’école et obtenez cette surprenante réponse : - « ouais, c’était cool. avec les copains, on a fait une tournante. » vous manquez vous sectionner la main avec votre couteau de cuisine et commencez à avoir un peu chaud. une fois votre respiration revenue et le danger de crise cardiaque écarté, vous tentez d’approfondir en conservant votre calme: - « et ça se joue comment, ce jeu, mon grand ? » darwin hausse les épaules et vous lance un regard de commisération pour votre ignorance crasse : - « ben, avec un ballon. » ah tiens ? voilà une version intéressante. l’imagination de ces chérubins ne connaît pas de limites. vous décidez de creuser encore un peu plus la question (vous avez manqué une belle vocation de spéléologue), et apprenez enfin qu’il s’agit d’une activité se pratiquant à plusieurs, et consistant à courir en tournant autour de la table de ping-pong du préau, tout en se lançant un ballon qui doit rebondir un certain nombre de fois sur la table avant d’être attrappé (je vous épargne les détails dont tout un set de règles plus compliquées que celles du cricket anglais). en voilà une autre que le petit larousse (ou le robert, d’ailleurs) ne connaît pas. et en plus, ce coup-ci, vous avez échappé à une explication qui promettait d’être des plus scabreuses. 3 commentaires -- 31 mai, 2009 petite musique céleste classé dans : paroles de schtroumpfs — pétronille @ 9:02 vous inscrivez monette au cours de solfège. le préposé aux inscriptions vous met tout de suite le nez dans l’anticipation, puisque plus d’une année à l’avance il vous suggère de choisir déjà l’instrument souhaité, en raison de longues, très longues listes d’attente (enfin, cela dépend. pour une raison étrange, il semble plus accessible de faire vielle ou accordéon que piano ou batterie). bien que vous n’ayez pas encore vraiment abordé le sujet, monette n’est pas prise de court. « je veux faire du violon », déclare-t-elle fermement. chouette. vous envisagez de demander illico la liste des magasins qui vendent de bonnes sourdines. puis, se ravisant : « ou peut-être, je ferai de la flûte à travers ciel ». il vous reste douze mois pour dénicher un cours. au moins celui-là, vous êtes sûre qu’il n’est pas pl